La phénoménologie, c’est quoi ?

La phénoménologie est un courant philosophique occidental (créé par Edmund Husserl). Il est important d’en comprendre le sens car c’est le cœur de la pratique de la sophrologie ! C’est sa philosophie source et le sens de toutes les guidances menées par le sophrologue. On peut dire que la sophrologie est issue de la phénoménologie existentielle.

Au niveau de la pratique cela veut dire : vivre les phénomènes tels qu’ils apparaissent à la conscience sans jugements. Cette philosophie mise en pratique permet d’apprendre le non-jugement de soi-même et de laisser émerger la nouveauté en soi.

Cette notion de phénoménologie, je ne l’ai pas comprise au départ. Mais je l’ai comprise par le vécu. Je la trouve fondamentale aujourd’hui car elle permet l’émergence du phénomène et respecte la liberté totale de l’individu.

La phénoménologie en ce sens est une éthique protectrice de la vie et des vivances.

L’état d’esprit pour rester jeune

En ce qui me concerne l’état d’esprit phénoménologique m’a permis de lâcher mes coquilles vides et croyances qui empêchaient ma progression spirituelle.

Je me rends compte que la vie est toujours dans le phénomène, la surprise et elle source de nouveauté. Me fermer au phénomène en étant trop « dans ma tête » par exemple, c’est quelque part m’accrocher à ce que je crois savoir, m’accrocher au passé. Si je reste trop longtemps dans ce manque de vie et de pratique, ma pensée se rigidifie, se dogmatise et je m’enorgueillis. C’est cela être vieux !!

C’est là que l’on peut dire que l’on vieillit spirituellement parlant ! Sans la sève de la vivance on devient un arbre sec !

Faire l’effort pour rester dans le phénomène, écarter toujours ce que l’on sait, faire la pause en restant ouvert est une belle clé pour rester vivant et jeune d’esprit.

La phénoménologie c’est la porte qui ouvre la vivance, c’est la voie qui mène à la renaissance !

La phénoménologie en pratique sophro

Dans la pratique d’une sophrologie, les guidances sont souvent entrecoupées de pauses. Ces pauses sont très importantes car elles permettent l’émergence des phénomènes intérieurs. Pendant ce temps de pause, nous restons en accueil intérieurement, à l’écoute de ce qui se présente en soi : des sensations, de la chaleur, un sentiment, des picotements, de la circulation d’énergie…. Et il se peut qu’il ne se présente rien de spécial ! Mais ce n’est pas grave en soi. Pour nous sophrologue, le fait qu’il ne se présente rien de spécial est un phénomène en soi à accueillir sans jugement.

Alors si il ne se présente rien, bien souvent le sophronisant s’inquiète un peu ou se juge nul. C’est possible au début et cela arrive pour toute démarche intérieure débutante ! Nous sophrologues ou méditants expérimentés, devons l’encourager à persévérer car nous savons que chaque séance peut être différente d’un jour à l’autre. C’est un exercice en soi que de ne pas se juger trop durement et de se détacher d’une attente de résultat ou de projections sur ce que l’on croit être une bonne sophro.

Les résultats de la sophrologie sont là avec une pratique répétée et l’entrainement. A force d’avoir des vécus chaque jours, celles-ci s’accumulent, se marient entre elles et deviennent au bout d’un moment une force de vie. Cette force réelle c’est notre vie, notre conscience réveillée qui prend place dans notre espace intérieur. On l’appelle en sophrologie la conscience phronique. Dans le domaine de la méditation, on l’appellerai l’espace de vie intérieure.

Et inutile de dire que cette conscience vivante change tout ! Elle rend notre vie extraordinaire !

Elisa Commarmond – Sophrologue & ostéopathe


4 réponses à « La phénoménologie ou l’accueil de la vie en soi »

  1. […] sur la sophrologie, notamment : La sophrologie ou faire la paix avec l’espace et le temps – La phénoménologie ou l’accueil de la vie en soi – La concentration et la […]

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  2. Avatar de Mag
    Mag

    Un sujet sur la conscience en sophrologie ?

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    1. Avatar de Elisa

      Bonne idee🙂
      À suivre tous les jeudis sur ce blog👍

      J’aime

  3. […] effet. Cela demande d’avoir vécu de belles vivances du corps avant et pratiqué la notion de phénoménologie, ce qui permet de lâcher ses limites qu’impose le mental (« du genre : […]

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